Le voyage avait bien commencé : nous avions obtenu un van supérieur à ce que nous espérions, on avait acheté pour 25 jours de nourriture le même jour, on avait pris la route de la Great Ocean Road pour découvrir des paysages magnifiques.
Puis, sur la route d’Adélaïde, a 60km de Kingston (trou paumé d’environ 200 habitants), nous avons heurté un kangourou géant vers midi; en quelques secondes on est passé de l’excitation à l’état le plus miséreux et désespéré. Le phare droit cassé en deux, le réservoir de liquide de refroidissement fendu, le radiateur enfoncé et bien sûr, le pare-choc par terre. Le pire, c’est que ça n’a pas empêché le kangourou de repartir sans heurt.
Après avoir accroché un bout de réseau sur une route déserte, la dépanneuse est arrivée… Et c’est Bush qui en est sortie !! Son portrait craché en fait… On appelle le loueur qui nous fait comprendre que l’on ne peut espérer aucune aide de leur part, en dehors du fait d’empocher aussitôt la franchise en cas d’accident, sans même savoir en quoi consistaient les dégâts !!
Le dépanneur nous raconte que les kangourous ne se déplacent normalement qu’au crépuscule, on est des malchanceux. Il nous propose gentiment de nous héberger dans la casse accolée a son garage. On accepte, on a pas d’autre choix. On a filmé l’endroit, ça donne une idée de l’état dans lequel on se trouvait : le voyage fini, le retour en France avancé, le fait de passer une semaine dans ce bled en attendant un hypothétique expert de l’assurance…
Après avoir exploré la ville et découvert qu’on était surement tombé dans la ville la plus inintéressante d’Australie, on a décidé de demander une réparation provisoire pour au moins pouvoir se rendre au dépôt du loueur a Adélaïde. Le garagiste est confiant, on retrouve l’espoir, ainsi que le morale ! Cet autre garagiste en profite pour nous préciser qu’en 20 ans il n’a jamais heurté de kangourous sur la « Princess Highway » : vous êtes malchanceux.
Après 2h passé sur le moteur, le verdict tombe : « I’ve some bad news for you… » : la tuyauterie du radiateur est fichue, le van est immobilisé. On rappelle le loueur (désespéré de cette malchance qui nous poursuit) pour lui expliquer qu’on ne peut plus rester ici et que n’importe quelle solution sera la bienvenue. Ils finissent par nous proposer un véhicule de remplacement sur Adélaïde : le hic c’est qu’on doit laisser derrière nous toute la nourriture et l’eau car le seul moyen de s’y rendre c’est le bus.
Nous voila donc ce soir a Adélaïde, sur un pauvre poste Internet, a préparer pour demain la bataille qui s’annonce entre le loueur et nous. On ne peut pas tout laisser tomber ici, après 3 jours de voyages, tout ça par la faute d’un kangourou…
Ohlala décidément on est pas les seuls à avoir passé une journée misérable.
Pour nous, notre clic-clac nous a lâché, obligé d’en acheter un autre d’urgence avant mon opération, et l’appart tant attendu nous a été refusé. Mais ce n’est rien, il ne faut pas se démonter, c’est les aléas de la vie.
Je suis sûre que vous trouverez les mots juste pour expliquer la situation.
On est de tout cœur avec vous.
Bon courage, comme on dit : après la pluie le beau temps.
Gros bisous,
Fanny et Xavier
Salut!
J’aimerais un jour etre à votre place pour voir ses paysages magnifiques.Je vais rendre visite à appo et seb à lyon.Biz