Après avoir pu profiter en surround des batifolages de mon colocataire canadien façon hôtel formule 1, on peut dire que ça se passe mieux maintenant. Je ne sais pas à quoi était dû ce froid entre nous deux mais ça s’est dissipé d’un coup comme le brouillard. Mais peut-être est-ce parce que sa bien aimée est partie pour 2 semaines, lui permettant ainsi d’être plus attentif à autre chose que ses travaux pratiques sur les petites abeilles, les fleurs et leurs pistils ? Ça m’étonnerais pas tiens, même si je suis mauvaise langue !
Le 3ème colocataire est Indien et lui a toujours été plus communicatif, très sympa aussi. Il me fait marrer parce que si moi on sait bien que j’aime mon cappuccino le soir, lui se fait toujours son thé Indien au même moment. Et ça sent vraiment bon, je lui piquerais la recette !
Tous les 3 on ne tient pas des conversations passionnantes (ou alors autant qu’un bon Loft Story), parce qu’on à chacun notre vie de notre côté et qu’on ne fait que se croiser le plus souvent. Et puis bon, ils bossent EUX !
– Oui mais euh.. Moi aussi !
– Et depuis quand écrire des histoires c’est du travail !?
– Ben faut se creuser la tête tout le temps, trouver des idées, et ça fume la dedans !
– Non mais quelle vie de bohème, vraiment !
– Plus tard ça paiera, tu verras..
(petit dialogue entre ma conscience et moi, ça va s’arranger..)
En parlant de boulot, je vais vous détaillez un peu ma semaine avant d’avoir fait fuir tout le monde de ce blog. Je travaille le jeudi à partir de 7h, le vendredi à 7h30 et le samedi à 8h, à chaque fois 4h de suite. Ça va, on a vu pire comme nombre d’heures. Je met tout de même 1h15 pour m’y rendre, mais bon à côté de certains boulots que j’ai fait à Paris, c’est de la rigolade !
Ma « patronne » n’est pas bien méchante mais pose clairement une distance entre elle et ses employés, normal. Le jeudi j’ai la chance de travailler avec le cliché vivant de l’Irlandaise, une rousse dont les deux grands yeux bleus vous happent aussi sûrement que ceux de la Gorgone (mais en moins risqué… quoique).
En réalité les clichés sont trompeurs puisque c’est une parfaite « Aussie girl » comme elle le dit elle-même (« fille australienne », je traduis pour les 2 du fond..). Je découvre en plus ce matin qu’un de ses films préférés est « Amélie » (titre anglo-saxon) et qu’elle connait parfaitement la filmographie de Jean-Pierre Jeunet ! Alors là moi j’en reviens pas ! Quand je pense qu’une personne sur 500 pourrait me la réciter en France, et qu’elle, elle CONNAIT TOUT !!! Et moi qui avait amené une petite compilation de Yann Tiersen pour le bruit de fond du café en me disant que j’allais leur faire découvrir quelque chose ! Ben non, connaissent bien les bonnes spécialités françaises ces Australiens !
Le vendredi c’est une grand mère très très gentille avec un accent british très marqué. C’est le genre de grand-mère qu’on dirait avoir toujours été grand mère. C’est clair comme ça ?
Le samedi, jour toujours bondé de monde, je travaille avec un gars, Alexander (Aussie boy), et une autre fille, Caroline (Polonaise elle). Le gars est très sympa mais malheureusement nos horaires font que l’on se croise à chaque fois. Ça m’énerve d’autant plus qu’on a parlé un peu musique en se trouvant les mêmes goûts et qu’il est justement guitariste dans un groupe. Caroline est une crème également (en fait ils sont tous sympas, l’ambiance est très agréable), et surtout, son accent est plus facile à comprendre car ce n’est pas un pur « aussie accent ».