Et voilà, nous sommes rentrés il y a quelques semaines, nous mettons donc un point final à ce blog qui nous aura tant tenu à cœur. Malgré la brièveté de cette parenthèse dans notre vie qui n’aura duré « que » quatre mois, nous avons tant vu, tant apprécié, que tous ces souvenirs qui remplissent nos têtes ne seront jamais oubliés.
C’est le retour, maintenant il faut penser à la suite dans la vie de tous les jours… Heureusement celle-ci nous réserve encore plein d’expériences inoubliables 😉 ……….. Mariage, mariage…
Une des raisons de notre périple de l’autre côté de l’Australie, dans le « Western Australia » était The Valley of the giants (La vallée des géants), une forêt d’Eucalyptus à la taille impressionnante, certains pouvant atteindre 60 mètres de haut !
Là bas on les appelle les « Tingle Tingle », ce nom étant d’origine aborigène. Pour une vue impressionnante, les Australiens ont construit ce qu’ils appellent le « Tree Top Walk », une passerelle en métal de 40 mètres de haut.
En fait c’est assez décevant vu d’en haut, étrangement on a bien plus apprécié de marcher simplement en bas entre ces arbres aux troncs immenses.
Ensuite notre périple nous a conduit à Augusta (à ne pas confondre avec Port Augusta), une ville située à la « pointe » Sud-Ouest du continent, à l’endroit où océan Austral et océan Indien se rencontrent dans un déchaînement de vagues proche de l’idée qu’on peut se faire du Cap Horn. Le temps là bas changeait continuellement, passant d’un ciel noir balayé de bourrasques de vent impressionnantes au plus pur ciel bleu quelques secondes plus tard.
Dans un endroit protégé de la côte déchiqueté on a pu voir des ailerons de dauphins onduler sur l’eau (au début Adrien a cru que c’était ceux de requins mais la courbure du dos nous a renseigné).
Augusta marque le début de la Cave Road, un minuscule bout de route touristique de 110km longeant la côte jusqu’à Busselton. Notre étape principale a été Margaret River, petite ville tranquille vivant de son vin réputé, de ses plages de surf et de ses boutiques d’art. On a beaucoup apprécié ! 😉 Surtout le Winos, bar à vin en bas de la ville. La bonne surprise a été un troupeau de kangourous repéré par hasard en faisant un demi tour à l’entrée de la ville ! Adrien, tel un guépard dans la savane, a mis une demie heure a les approcher pour en faire quelques photos.
Enfin, dernière étape de notre voyage : Perth. Capitale de l’état de l’Australie de l’Ouest cerclée de déserts et dont le Lonely Planet ne vantait que les plages. On lui donne raison.
La ville nous a déçue, les gens s’habillent comme dans les années 80, ne semblaient pas aimable, et de plus rien dans cette ville récente n’a de charme, d’histoire. Ca se construit de tous les côtés et les rues sont sales (comparé à Sydney la différence saute aux yeux).
Pour récapituler, nous aurons fait en 25 jours, 8000km de Melbourne à Perth en passant par Uluru. On est tous les deux un tantinet fatigué 😉
Hier nous avons reprit l’avion pour Sydney, et maintenant la vie doit reprendre son cours !
Une semaine s’est écoulée depuis nos dernières nouvelles depuis Uluru, et il s’en ai passé des choses !
Après un petit déjeuner au pied d’Uluru Lundi dernier, nous nous apprêtions à aller marcher aux Olgas, un amas d’énormes rochers ronds à 50 kms d’Uluru, au moment où, surprise, la montée d’Uluru venait de ré-ouvrir au public pour cause de très beau temps ! Adrien qui était motivé depuis le début par l’idée d’escalader le fameux rocher n’a pas hésité une seconde malgré la pente dissuasive. Milène, plus pondérée, a préféré rester sagement dans le van.
Conclusion après un aller retour d’1h30 tout en haut : Milène avait raison d’être pondérée !! Adrien en a VRAIMENT bavé pour l’atteindre ce sommet ! La pente est si raide qu’il faut s’aider d’une chaine pour monter. La plupart des gens faisaient de grandes pauses à mi-chemin pour reprendre leur souffle et certains descendaient ensuite sur les fesses… Cardiaque, s’abstenir !
Après cet effort dont Adrien se souviendra encore longtemps, nous sommes partis en direction des Olgas. La balade à travers ces gros rochers à l’aspect arrondis est assez impressionnante, mais ce qui est aussi impressionnant là bas quand il fait chaud, c’est le nombre de mouches qu’il peut y avoir au cm2 ! Une vraie plaie qui vous transforme une randonnée plaisante en un cauchemar de tous les instants.
Enfin, arrivé 15h30, nous décidons d’entreprendre la Great Central Road le jour même. Cette route est la voie la plus rapide pour rejoindre Perth (Sud-Ouest) depuis le centre de l’Australie, malheureusement elle n’est pas goudronnée. Nous avions donc bien sûr étudié soigneusement notre parcours, l’emplacement des rares stations essences (tous les 300 kms) et préparé quelques pièces de rechange. A peine 500m de parcouru sur la route et nous nous enlisons lamentablement dans le sable qui semble assez profond à certains endroits… Un 4×4 de passage nous dépanne, et au lieu de nous décourager dans notre entreprise, nous conseille juste de rester bien sur les traces des autres véhicules ! Nous continuons à 20km/h à cause des graviers, du sable, et des plissures continuelles de la route : les pires 24 kms que l’on a fait en Australie… Nous nous arrêtons, découragés et décidons de rebrousser chemin…
Le défi maintenant, c’est de se rendre à Perth par un tout autre chemin beaucoup plus long (1200 km de plus). Nous devons retourner à Port Augusta (1200 km, la route que l’on avait prise quelques jours plus tôt), pour ensuite traverser la vaste plaine de Nullarbor (1800 kms de bonheur……..). Nous avons donc roulé sans relâche de Mardi à Dimanche pour atteindre Esperance et ainsi rattraper notre planning initial.
La route a été harassante : un van qui ne tient pas la route au dessus de 100km/h, un vent continuel sur la plaine de Nullarbor (= sans arbre. On comprend pourquoi…), et le danger permanent d’un kangourous/Emus/Wombats/Dromadaire sur la route.
La route n’a pas été très passionnante, en dehors d’une halte pour aller voir les baleines faire les belles le long de la côte, quelques troupeaux de kangourous rouges magnifiques, et des Emus (sorte d’Autruche Australienne).
Enfin, Dimanche, Esperance nous a accueillit de son air tranquille, une ville paisible, l’air agréable, et près de laquelle on a pu admirer quelques plages considérées comme les plus belles d’Australie.
Nous sommes aujourd’hui à Albany, après 480 km parcourus à une moyenne de 60km/h à cause de bourrasques de vent qui faisaient tanguer le van…
Et voilà, nous y sommes, au centre de l’Australie !! Après 2800 km depuis Melbourne, une étape à Kingston non prévue et une vingtaine de boite de conserves, nous voilà à Kings Canyon, un des deux principaux centres d’intérêt du désert Australien.
Première constatation en arrivant : il y a des mouches partout et c’est une plaie ! Les guides touristiques n’en parlent même pas et pourtant, elles vont droit sur vos narines, aux coins de vos yeux, dans les oreilles et même dans la bouche ! Chapeaux anti-mouches recommandés (c’est un chapeau muni d’une moustiquaire tendue avec des bouchons).
Après une après midi à Kings Canyon sous un ciel éclatant, notre retour le lendemain fut plus morose : le ciel était blanc et le rouge des formations rocheuses bien fade. Mais la ballade de 6 km sur les bords du canyon reste tout de même une expérience inoubliable et dépaysante !
Nous reprenons une fois de plus la route pour une « courte » étape de 300 km vers… Uluru.
LE but de la plupart des touristes ici. La première après midi se passe sous un ciel blanc très nuageux qui nous dégoute même d’aller voir le fameux cailloux. Le lendemain (le samedi) : idem.
Nous retentons aujourd’hui, et là, heureusement, le ciel est d’un bleu immaculé et le rocher nous dévoile toute sa beauté dès le lever de soleil (et oui, nous étions là dès 6h30 du matin,; l’appareil photo à la main 😉
Nous faisons le tour du rocher à pied (10 km) pour en apprécier tous les aspects, et parce qu’on a pas fait tout ce voyage pour voir tout ça de loin ! Adrien aurait bien tenté la montée du rocher mais le vent est trop fort au sommet et il est interdit d’y grimper aujourd’hui. Peut-être demain ?
Le soleil se couche, nous prenons quelques dernière photos, et nous emportons dans nos têtes des images que nous n’oublierons jamais…
Soupir de soulagement, le loueur a bien voulu nous donner un « nouveau » véhicule. Il est moins récent que le précédent, mais c’est celui qu’on aurait dû avoir au tout début.
On s’y fait, il reste très bien et surtout il nous permet de continuer notre périple !! Nous voilà donc partit sur la Stuart Highway, la route du désert qui traverse l’Australie dans sa hauteur. 300km plus tard, on arrive à Port Augusta, la dernière grosse ville avant le désert. Ici il y a encore un « Coles » où l’on peut se ravitailler en nourriture.
La journée se terminant, nous sortons de Port Augusta et quelques kilomètres plus loin, nous trouvons une aire de pique nique le long de la route désertique. C’est notre première nuit dans le désert !! Le ciel étoilé est incroyable mais le froid est intense. Heureusement Milène nous prépare une bonne omelette aux champignons avec en prime en dessert du fromage blanc !! Oui c’est incroyable, surtout quand on voit le prix des laitages là bas !
Aujourd’hui nous avons parcouru 530km jusqu’à Coober Pedy, une ville minière perdue au milieu d’un désert aride, mais une des plus importantes sources d’opales du monde. En été il fait tellement chaud ici que la plupart des habitations sont sous terre, d’ailleurs nous écrivons cet article dans un backpacker troglodyte, ça arrive pas tous les jours ça 😉
Le voyage avait bien commencé : nous avions obtenu un van supérieur à ce que nous espérions, on avait acheté pour 25 jours de nourriture le même jour, on avait pris la route de la Great Ocean Road pour découvrir des paysages magnifiques.
Puis, sur la route d’Adélaïde, a 60km de Kingston (trou paumé d’environ 200 habitants), nous avons heurté un kangourou géant vers midi; en quelques secondes on est passé de l’excitation à l’état le plus miséreux et désespéré. Le phare droit cassé en deux, le réservoir de liquide de refroidissement fendu, le radiateur enfoncé et bien sûr, le pare-choc par terre. Le pire, c’est que ça n’a pas empêché le kangourou de repartir sans heurt.
Après avoir accroché un bout de réseau sur une route déserte, la dépanneuse est arrivée… Et c’est Bush qui en est sortie !! Son portrait craché en fait… On appelle le loueur qui nous fait comprendre que l’on ne peut espérer aucune aide de leur part, en dehors du fait d’empocher aussitôt la franchise en cas d’accident, sans même savoir en quoi consistaient les dégâts !!
Le dépanneur nous raconte que les kangourous ne se déplacent normalement qu’au crépuscule, on est des malchanceux. Il nous propose gentiment de nous héberger dans la casse accolée a son garage. On accepte, on a pas d’autre choix. On a filmé l’endroit, ça donne une idée de l’état dans lequel on se trouvait : le voyage fini, le retour en France avancé, le fait de passer une semaine dans ce bled en attendant un hypothétique expert de l’assurance…
Après avoir exploré la ville et découvert qu’on était surement tombé dans la ville la plus inintéressante d’Australie, on a décidé de demander une réparation provisoire pour au moins pouvoir se rendre au dépôt du loueur a Adélaïde. Le garagiste est confiant, on retrouve l’espoir, ainsi que le morale ! Cet autre garagiste en profite pour nous préciser qu’en 20 ans il n’a jamais heurté de kangourous sur la « Princess Highway » : vous êtes malchanceux.
Après 2h passé sur le moteur, le verdict tombe : « I’ve some bad news for you… » : la tuyauterie du radiateur est fichue, le van est immobilisé. On rappelle le loueur (désespéré de cette malchance qui nous poursuit) pour lui expliquer qu’on ne peut plus rester ici et que n’importe quelle solution sera la bienvenue. Ils finissent par nous proposer un véhicule de remplacement sur Adélaïde : le hic c’est qu’on doit laisser derrière nous toute la nourriture et l’eau car le seul moyen de s’y rendre c’est le bus.
Nous voila donc ce soir a Adélaïde, sur un pauvre poste Internet, a préparer pour demain la bataille qui s’annonce entre le loueur et nous. On ne peut pas tout laisser tomber ici, après 3 jours de voyages, tout ça par la faute d’un kangourou…
Notre aventure aux pays des kangourous va prendre un nouveau tournant aujourd’hui…
Pour nous deux, la recherche d’un boulot aura été jalonnée d’espoir, de déceptions, de motivation, de revenus modestes, mais en fin de compte rien de bien consistant, rien qui ne nous donne pas l’impression de perdre notre temps (et notre argent) à Sydney alors que 99% de l’Australie nous tends encore les bras. Nous avons donc décidé de donner un grand coup dans la fourmilière, nous partons aujourd’hui à la traversée de l’Australie !!
Nous prenons le train ce Lundi à 20h40 pour Melbourne, Mardi nous visitons la ville, puis Mercredi nous allons louer un Campervan pour 25 jours d’aventure à travers le centre désertique de l’Australie jusqu’à la ville de Perth, sur la côte Ouest. 5890km nous attendent : on essayera autant que possible de vous tenir au courant si les connections Internet le permettent.
Tout d’abord, les Ibis ! Ils sont à l’Australie ce que sont les pigeons à la France…
La ptite bête préférée des filles, et de Milène bien évidemment 😉
Elles pullulent sur le bord des chemins, dans les arbres sur nos têtes, dans les petits buissons. En bref, elles sont partout.
Quand on a le cafard… On l’écrase !! Ces saletés sont extrêmement bien implantées en Australie, et même en plein coeur de Sydney qui n’a pas la réputation d’être une ville sale, on peut en voir traverser la route en même que nous aux feux 😉
Celui de la photo nous a donné un peu de mal, Adrien a dû déménager la moitié des meubles de la chambre pour lui donner le coup de claquette qui lui fût fatal !
On ne peut pas dire qu’on en voit en ville, mais si on s’éloigne un peu, près des nombreuses côtes de Sydney…
Les chauves-souris du Botanic Garden ne sont pas spécialement nocturnes, elles sont si nombreuses sur certains arbres qu’on aurait peur que l’une d’elle nous tombent sur la tête !
Milène vous le dira : perroquet = danger !! Ces bêbêtes sont très territoriales, et leurs cris n’a rien d’une mélodie enchanteresse….
Nous passons à tout autre chose : le jardin chinois de Sydney (situé à Darling Harbour)
Et pour finir, un papier qui finira sur les murs de notre futur appartement : le permis de servir de l’alcool de Milène 😉